Se former pour rester dans la course
Retour sur le temps "Médias & Communication" lors des Rendez-Vous du Pôle de Rezé.

Le compte personnel de formation (CPF) caracole en tête d’affiche depuis deux ans. Il est cependant utile de braquer les projecteurs sur l’arsenal complet au service du développement de vos compétences.
C’est un nouveau droit pour les salariés.
Le principe du compte personnel de formation (CFP) : vous gagnez 24 heures de formation* chaque année à consommer avec ou sans l’accord de votre employeur. Pas n’importe quelles formations : elles doivent mener à une certification inscrite sur une des listes « spéciales » établies au niveau national, régional ou par votre branche professionnelle. Attention jargon : on parle de liste d’éligibilité et de certification éligible. Si vous changez de job, vous embarquez ces heures avec vous et pouvez aussi les mobiliser lors d’une phase de recherche d’emploi. Zoom à titre d’exemple : la majorité des formations en bureautique sont finançables dès lors qu’elles préparent à la certification TOSA.
Pour se jeter à l’eau : créer votre compte sur www.moncompteformation.gouv.fr, consulter la liste des formations éligibles avec le moteur de recherche de l’Afdas ou celui du Carif Oref , en parler à son employeur pour se former sur son temps de travail et lui suggérer qu’il abonde le nombre d’heures.
* Vous avez travaillez à plein temps en 2015 et 2016 : vous disposez d’un crédit 48 heures. Vous cumulez 24 heures pendant 5 ans puis 12 heures pendant 3 ans (maxi 150 heures). Le but n’est pas de capitaliser mais d’activer régulièrement le CPF pour développer ses compétences.
C’est un nouveau rendez-vous pour les salariés.
Un entretien professionnel tous les deux ans est désormais obligatoire. Son objectif : échanger avec son employeur sur son évolution professionnelle et envisager, notamment, des formations utiles à suivre. Dans les grands groupes, cet entretien est mené avec son n+1, n+2 ou le service RH. Dans les petites structures, l’organisation est à trouver, mais l’obligation est la même. Tous les 6 ans doit avoir lieu un « état des lieux récapitulatif du parcours professionnel ». Ce qui est alors scruté : les entretiens professionnels doivent avoir été menés et d’autres actions entreprises (action de formation, certification, validation des acquis de l’expérience (VAE), évolution professionnelle ou salariale). L’entretien professionnel est distinct de l’entretien d’évaluation, lui facultatif. Les deux peuvent se compléter, mais ne doivent fusionner. La Cour de cassation l’a bien précisé, tout comme elle a statué sur le fait que l’employeur était responsable de maintenir l’employabilité de ses salariés sous peine de pénalités.
Pour être dans les clous : si la démarche n’est pas encore engagée dans votre structure, en prendre l’initiative (ça urge, la dead-line était au 7 mars 2016). Important : s’attacher à réaliser un écrit pour tracer la réalisation des entretiens. Mais surtout : voir dans ce temps d’échange une réelle opportunité de s’atteler à un développement de compétences co-construit entre vous et votre structure. Et aussi : se saisir des outils mis à disposition, comme des guides d’entretien disponibles sur les sites de l’Afdas, Uniformation, ou encore d’autres Opca (Organismes paritaires collecteurs agréés).
C’est à la fois un temps et lieu.
Le conseil en évolution professionnel permet de se poser pour préparer son avenir, à court et moyen terme. Cette fois, ce sont tous les actifs qui peuvent y avoir accès : salarié, demandeur d’emploi, indépendant, agent public… C’est un espace pour s’informer, échanger, construire un projet et se faire accompagner. C’est gratuit et confidentiel. Le cadre est libre : en face à face ou par téléphone, quelques heures ou plusieurs rendez-vous. Vous pouvez vous adresser à différents opérateurs (Apec, Opacif et Fongecif, Pôle emploi, Cap emploi, Missions locales). Spontanément, les professionnels de la culture peuvent s’adresser à l’Afdas et à Uniformation qui sont des opérateurs du conseil en évolution professionnel et proposent un accueil du public en ce sens. Précision : ce lieu d’échange est distinct du bilan de compétences qui est un dispositif structuré avec des objectifs approfondis et un financement dédié. Le CEP permet éventuellement de s’orienter vers un bilan de compétences, de suivre une formation à mener en mobilisant son CPF, de réfléchir à un projet de création d’entreprise ou encore tout simplement d’échanger avec une personne tierce pour préparer son entretien professionnel.
Pour passer à l’action : consulter les sites dédiés :
mon-cep.afdas.com
moncep.uniformation.fr
ou le site générique www.mon-cep.org
Il n’existe plus mais les heures ne sont pas perdues.
On dit parfois que le droit individuel à la formation (DIF) a été remplacé par le compte personnel de formation. Leurs fonctionnements sont cependant très différents. Principale variation : le compte personnel de formation (CPF) peut être activé de manière complètement autonome sans concertation avec l’entreprise. Se mettre d’accord avec sa structure est peut être profitable à tous, mais soyons clair, vous avez le choix. Ce sont « vos heures », personne ne peut vous contraindre à les activer si vous ne l’avez pas décidé.
À savoir : vos heures de DIF non consommées au 31 décembre 2014 sont utilisables pour compléter un projet de formation dans le cadre du CPF. Vous avez le droit de mobiliser vos heures de DIF « stockées » jusqu’en 2020. Ce sont vos bulletins de salaire qui font foi si votre employeur ne vous a pas délivré au 31 décembre 2014 une attestation mentionnant le nombre d’heures acquises au titre du DIF et non encore consommées.
Rien de neuf sur le principe.
C’est un parcours qui permet de faire reconnaître son expérience pour décrocher une certification. Précision terminologique : tous les diplômes sont des certifications. Il existe d’autres types de certifications : CQP (Certification de qualification professionnelle) ou encore titres professionnels. Nouveau : désormais une seule année d’expérience suffit pour engager une démarche de VAE. À savoir : une démarche de VAE viser nécessairement une certification, c’est son fondement même. L’accompagnement pour s’y préparer est donc automatiquement finançable grâce au CPF, sans exception.
Encore et toujours d’actualité.
Depuis le 1er janvier 2017, il est possible de financer un bilan de compétences grâce à ses heures de CPF. Un bilan dure 24 heures sur une période de 6 à 8 mois. Les Opca constituent des listes d’organismes habilités à délivrer les bilans de compétences. Cette démarche peut se faire avec ou sans concertation avec son entreprise.
Il est toujours là.
Son objectif est de financer des formations (plutôt longues) qui visent une montée en compétences pour s’adapter aux nouvelles exigences de son secteur ou une reconversion professionnelle. La décision du financement d’un CIF par son Opacif, comme l’Afdas ou Uniformation, est prise par une commission paritaire (représentants des salariés et des employeurs).
Afdas Centre-Ouest
19 rue des Veyettes, 35000 Rennes .
Tél. 02 23 21 12 62
Fax 02 23 21 12 61
Web www.afdas.com
Uniformation :
paysdelaloire@uniformation.fr
Mémo réalisé par @barbarapasquier pour Le Pôle Musiques actuelles suite à l'atelier "Développer ses compétences pour rester dans la course" co-animé avec Marieke Rabouin (Responsable communication à Stereloux).
C’est un « work in progress » : envoyez-nous vos remarques et questions pour le peaufiner.